Fugaku

Avec le FugaKu, construit par Fujitsu et Riken à Kobe, le japon vient de remporter le palmarès très convoité du TOP500, le classement des supercalculateurs les plus puissants de la planète.

Le Fugaku rafle aussi la mise du Graph 500, un autre classement mesurant plus précisément la charge des données, de même avec HPL-AI et HPCG, deux autres classements mesurant les calculs très performants utilisés en intelligence artificielle et en limitation à l'accès aux données, notamment.

Et comme si cela ne suffisait pas, le supercalculateur le plus performant n'est plus basé sur des processeurs "classiques" de chez IBM, Intel ou AMD, mais sur des SoC (microprocesseur intégré) A64FX 48 coeurs développés par Fujitsu sous licence ARM, le fabricant dont les produits animent la majorité des.... smartphones ! 

Ce changement de paradigme n'a rien d'anodin, car ces microprocesseurs intégrés sont étudiés pour une consommation et une dissipation thermique optimale (faible volume des smartphones oblige) ce qui permet au final d'augmenter la puissance avec le nombre, sans aucun doute l'avenir matériel des ordinateurs.  

Voici, juste pour le plaisir,  les spécifications du Fugaku : 152.064 SoC, soit 7,3 millions de coeurs,  représentant une puissance de calcul de 415.5 pétaflops (513 en pic !) le tout pour environ un milliard de $ !

Et pour info, un pétaflops = 1 million de milliards d'opérations à la seconde...

À noter que si la mise en service du Fugaku ne devait pas intervenir avant 2021, son immense puissance de calcul a immédiatement été mise au service de la lutte contre le COVID 19, notamment pour la recherche de nouvelles molécules, et l'établissement de modèles de propagation : bravo le Japon !